Choisir librement sa pratique sexuelle, indépendamment de toute identité sexuelle prédéfinie biologiquement, est une perspective égalitariste qui interroge les fondements anthropologiques de ces prises de position et l'influence que joue dans cette réflexion la théorie du genre. Entre "homophobie", "homophilie" et "homofolie", il y a lieu de se demander, au regard d'une croissance complète de l'homme, si soutenir l'existence d'une identité homosexuelle apparaît comme légitime et quelle serait la voie pour un "vrai" mariage au service des personnes et du développement intégral de notre société. Contre tout parti pris idéologique, ce débat nous renvoie au fondement de notre liberté et de la possibilité de décider en conscience de notre engagement citoyen. Ces différentes interrogations sur la construction de la personne amènent à se demander finalement comment la logique du même, portée par l'égalitarisme et la recherche constante de soi, se substitue à celle de l'altérité comprise comme ouverture à la différence, capacité au fondement d'un personnalisme intégral.