Lorsque naît, au milieu du IVe siècle, Aurelius, de la noble et riche famille des Ambrosii, sa voie semble tracée : il sera fonctionnaire au service de l'empire romain. Son père est alors lui-même préfet du prétoire des Gaules, par la grâce de l'empereur Constantin II. Sur la recommandation du puissant Sextus Petronius, Aurelius Ambrosius devient gouverneur de Ligurie et d'Émilie. C'est à cet emploi que, par un étonnant chemin de la Providence, Dieu l'appelle, encore catéchumène, à se dévouer au service de l'Église. Car il est d'abord élu inopinément évêque de Milan : Ambroise embrasse cette lourde charge après avoir essayé de l'esquiver. Il y sera maître de doctrine, lumière des évêques, pasteur des âmes, conseiller et souvent censeur d'empereurs, adversaire résolu du paganisme et défenseur intrépide de la Sainte Trinité. Digne héritier des vertus qui ont fait la grandeur immortelle de Rome, Ambroise restera cependant avant tout dans l'Histoire comme un homme de contemplation...